Définition de l’empreinte écologique

Empreinte écologique & empreinte environnementale

L’empreinte écologique est une méthode qui permet d’évaluer la dépendance de l’humain vis-à-vis des ressources naturelles en calculant la part de l’environnement nécessaire au maintien d’un niveau de vie particulier. En d’autres termes, elle mesure la demande par rapport à l’offre de la nature.

Qu’est ce que l’empreinte écologique ?

L’empreinte écologique ou empreinte environnementale est une façon de mesurer la durabilité, qui fait référence à la capacité d’une population à subvenir à ses besoins dans le présent sans compromettre cette capacité pour l’avenir. Il y a durabilité environnementale lorsqu’une population peut soutenir indéfiniment un mode de vie particulier tout en répondant aux exigences imposées à l’environnement. Un exemple de durabilité environnementale est la production d’une quantité de pollution que l’environnement peut supporter.

L’empreinte écologique peut être calculée pour différentes populations, y compris les individus, les villes, les régions, les pays ou la planète entière. Vous pouvez même calculer votre empreinte écologique personnelle.

Les unités de mesure de l’empreinte écologique sont les hectares globaux (gha), qui mesurent la quantité de terres biologiquement productives dont la productivité est égale à la moyenne mondiale. Cette superficie est mesurée en termes d’hectares, qui représentent chacun 10 000 mètres carrés. Une zone est considérée comme non durable si l’empreinte écologique d’une terre est supérieure à sa biocapacité soit si la demande de la nature est supérieure à son offre.

Comment calculer l’empreinte écologique ?

Plus précisément, l’empreinte écologique mesure la quantité de terre ou d’eau biologiquement productive qui permet à la population de subvenir à ses besoins. Cette mesure prend en compte les ressources dont une population a besoin pour produire des biens et assimiler (ou traiter) ses déchets. Les terres et l’eau biologiquement productives peuvent comprendre les terres arables, les pâturages et les parties de la mer qui abritent la vie marine.

Pour mieux comprendre, quelques empreintes écologiques de plusieurs pays (données 2017) sont énumérées ci-dessous.

  • Canada : 8,1 gha/personne
  • États-Unis : 8,0 gha/personne
  • Australie : 7,3 gha/personne
  • Russie : 5,5 gha/personne
  • Suisse : 5,1 gha/personne
  • Japon : 4,7 gha/personne
  • France : 4,7 gha/personne
  • Chili : 4,3 gha/personne
  • Chine : 3,7 gha/personne
  • Afrique du Sud : 3,2 gha/personne
  • Brésil : 2,8 gha/personne
  • Maroc : 1,8 gha/personne
  • Mali: 1,4 gha/personne
  • Inde : 1,2 gha/personne

Sources des données : Comptes nationaux d’empreinte et de biocapacité, édition 2021 (année de données 2017) ; PIB, Indicateurs du développement mondial, Banque mondiale 2020 ; Population, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

Pour l’année 2017 au niveau mondial, la biocapacité par personne était de 1,6 gha, l’empreinte écologique par personne était de 2,8 gha soit un déficit de -1,2gha par personne ! Et ce déficit augmente inexorablement au fil des années.

ll est important de noter que les empreintes écologiques peuvent être contrebalancées par la biocapacité, qui fait référence à la capacité d’une zone biologiquement productive à générer en permanence des ressources renouvelables et à nettoyer ses déchets. Une zone est considérée comme non durable si l’empreinte écologique du territoire est supérieure à sa biocapacité.

Quelles sont les différences entre empreinte écologique et empreinte carbone ?

L’empreinte écologique et l’empreinte carbone sont deux moyens de mesurer l’impact sur l’environnement et le climat. Cependant, l’empreinte carbone mesure la quantité totale d’émissions de gaz à effet de serre (GES) causées par un individu, une organisation ou une activité. L’empreinte carbone est mesurée en unités d’équivalent CO2, ce qui permet de quantifier l’impact d’une certaine quantité de gaz à effet de serre sur le changement climatique.

L’empreinte carbone, qui est aussi nommée empreinte climat ou empreinte climatique, se concentre donc sur les activités qui seraient liées aux émissions de gaz à effet de serre, plutôt que de considérer un mode de vie entier comme cela pourrait être le cas pour le calcul d’une empreinte écologique. L’empreinte carbone serait utilisée, par exemple, pour déterminer l’impact que l’utilisation de combustibles fossiles, le traitement des déchets ou la consommation d’électricité aurait sur l’environnement.

Plus d’information à propos de l’empreinte écologique sur le site de Tessea. C’est un cabinet de conseil expert en transition climatique, management environnemental et responsabilité sociétale qui accompagne les organisations dans la baisse de leur empreinte écologique ainsi que la réduction de leur empreinte carbone.

Qui a inventé le concept d’empreinte écologique ?

L’empreinte écologique a été développée au Cananda par Mathis Wackernagel et William Rees au milieu des années 1990 et a depuis été mise en œuvre comme un indicateur de durabilité. Elle représente les impacts sur l’écosystème et les ressources naturelles.

L’empreinte écologique indique combien d’hectares de forêts, de pâturages, de terres agricoles et de terres marines sont nécessaires pour renouveler les ressources consommées et absorber les déchets produits. Elle permet de comparer les effets de notre consommation actuelle avec les ressources disponibles sur la planète. Le comportement de consommation de la population mondiale provoque actuellement un déficit total, ce qui signifie que l’humanité aurait besoin de 1,7 terre pour compenser ce comportement. Les empreintes de la plupart des pays industrialisés sont généralement supérieures à la moyenne, et ces données sont disponibles sur le site Global Footprint Network.

L’empreinte écologique peut être calculée à tous les niveaux, que ce soit pour des activités sélectionnées, des individus, des entreprises, des associations, des collectivités territoriales, des villes ou des pays. Contrairement à l’empreinte carbone, l’empreinte écologique tient compte d’autres influences environnementales en plus des émissions de CO2.