Définition de l’empreinte climatique

Empreinte Climat & Empreinte Carbone

L’empreinte climatique ou empreinte carbone est la quantité d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) associée à toutes les activités d’une personne ou d’un bâtiment, d’une entreprise, d’un territoire, etc. Elle comprend les émissions directes, telles que celles qui résultent de la combustion de combustibles fossiles dans les secteurs de la fabrication, du chauffage et des transports, ainsi que les émissions nécessaires à la production de l’électricité associée aux biens et services consommés. En outre, le concept d’empreinte carbone inclut souvent les émissions d’autres gaz à effet de serre, tels que le méthane, l’oxyde nitreux ou les chlorofluorocarbures (CFC).

Comment calcule-t’on l’empreinte carbone ?

Le concept d’empreinte carbone est lié à l’ancienne idée d’empreinte écologique, un concept inventé au début des années 1990 par l’écologiste canadien William Rees et l’urbaniste suisse Mathis Wackernagel de l’université de Colombie-Britannique au Canada. L’empreinte écologique correspond à la surface totale de terre nécessaire au maintien d’une activité ou d’une population. Elle comprend les impacts environnementaux, tels que l’utilisation de l’eau et la quantité de terre utilisée pour la production alimentaire. En revanche, l’empreinte carbone est généralement exprimée en poids, comme en tonnes de CO2 ou d’équivalent CO2 par an.

L’empreinte carbone est différente des émissions par habitant déclarées par un pays. Par exemple, celles déclarées au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Plutôt que les émissions de gaz à effet de serre associées à la production, les empreintes carbone se concentrent sur les émissions de gaz à effet de serre associées à la consommation. Elles comprennent les émissions associées aux biens qui sont importés dans un pays mais qui sont produits ailleurs et tiennent généralement compte des émissions associées au transport et à l’expédition internationaux, qui ne sont pas prises en compte dans les inventaires nationaux standard. Par conséquent, l’empreinte carbone d’un pays peut augmenter alors même que les émissions de carbone à l’intérieur de ses frontières diminuent !

L’empreinte carbone par habitant est la plus élevée en Amérique du Nord (Canada & États-Unis). Selon le Programme des Nations-Unies pour le Développement, en 2014, l’empreinte carbone moyenne par habitant aux États-Unis était de 29,4 Tonnes d’équivalent CO2 (TeqCO2), soit cinq à sept fois la moyenne mondiale. Les moyennes varient considérablement dans le monde, les empreintes les plus élevées étant généralement celles des pays développés. Par exemple, cette même année, la France avait une empreinte carbone par habitant de 7,2 TeqC02 contre 2,1 Tonnes d’équivalent CO2 pour le Brésil.

Dans les pays industrialisés, les transports et la consommation d’énergie constituent la principale composante de l’empreinte climat d’un individu. Ces émissions sont incluses dans l’empreinte carbone primaire d’une personne, représentant les émissions sur lesquelles elle a un contrôle direct. Le reste de l’empreinte carbone est appelé l’empreinte carbone secondaire, représentant les émissions de carbone associées à la consommation de biens et de services. L’empreinte secondaire comprend les émissions de carbone émises par la production alimentaire par exemple. Elle peut être utilisée pour tenir compte des régimes alimentaires qui contiennent des proportions plus élevées de viande, dont la production nécessite une plus grande quantité d’énergie et de nutriments que celle des légumes et des céréales, ainsi que les aliments qui ont été transportés sur de longues distances. La fabrication et le transport des biens de consommation contribuent également à l’empreinte carbone secondaire. Par exemple, l’empreinte carbone d’une bouteille de jus d’orange comprend l’équivalent CO2 émis lors de la fabrication de la bouteille elle-même, plus la quantité émise lors du transport de celle-ci jusqu’au consommateur.

Il existe différents outils pour calculer l’empreinte carbone des particuliers, des entreprises et d’autres organisations. Les méthodologies couramment utilisées pour calculer l’empreinte carbone des organisations comprennent le Bilan GES de l’ADEME, le GHG protocol ou la norme ISO 14064. Il existe également des calculateurs de carbone en ligne pour les particuliers. Ils permettent aux particuliers de comparer leur propre empreinte CO2 avec les moyennes nationales et/ou internationales.

Comment réduire l’empreinte climatique ?

L’empreinte climatique peut être réduite en améliorant l’efficacité énergétique et en changeant les modes de vie et les habitudes d’achat. Le fait de changer de mode d’utilisation de l’énergie et des transports peut avoir un impact sur l’empreinte carbone primaire. Par exemple, l’utilisation des transports publics, tels que les bus et les trains, réduit l’empreinte carbone d’un individu par rapport à la conduite automobile. Les particuliers et les entreprises peuvent réduire leur empreinte carbone respective en installant des éclairages peu gourmands en énergie, en optimisant l’isolation dans les bâtiments ou en utilisant des sources d’énergie verte pour produire l’électricité dont ils ont besoin. Par exemple, la production d’électricité à partir de l’énergie éolienne ne produit aucune émission directe de carbone. Parmi les autres choix de mode de vie qui peuvent réduire l’empreinte carbone secondaire d’un individu, on peut citer la réduction de la consommation de viande et le changement des habitudes d’achat en faveur de produits locaux dont la production et le transport produisent moins d’émissions de carbone.

Pour réduire votre empreinte carbone, vous pouvez notamment conduire des véhicules plus efficaces, utiliser les transports publics ou opter pour la mobilité douce (vélo, trottinette), utiliser des appareils à faible consommation d’énergie, isoler votre maison pour réduire les coûts de chauffage et de climatisation, consommer des aliments qui nécessitent moins de transport et manger moins de viande, dont l’empreinte carbone est plus élevée que celle des fruits et légumes.

Les particuliers, les territoires et les organisations peuvent donc prendre un certain nombre de mesures pour réduire leur empreinte CO2 et contribuer ainsi à la préservation du climat. Ils peuvent aussi acheter des crédits carbone (plantation d’arbres, énergies renouvelables…) pour compenser une partie ou la totalité de leur empreinte carbone. S’ils en achètent suffisamment pour compenser leur empreinte carbone, ils deviennent effectivement neutre en carbone.

 

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